Des leaders religieux se rassemblent à Cuba malgré l’interdiction de la manifestation de l’opposition par le gouvernement

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« Si être arrêté est le prix à payer pour être fidèle aux enseignements de l’Évangile, qu’il en soit ainsi. Si Dieu le veut demain, nous serons là, accompagnant notre peuple, marchant dans nos rues qui ne sont toujours pas libres. »

Lundi devait se tenir à Cuba une manifestation pacifique de l’opposition, dite « 15N », pour 15 novembre, afin de dénoncer l’absence de liberté dans le pays. Mais cette manifestation, interdite par les autorités cubaines, s’est transformée en multiples petits rassemblements isolés.

Des responsables religieux, qui tenaient également à se rendre à cette manifestation pacifique, avaient été ciblés par le gouvernement pour les dissuader d’y participer. Dès le mois d’octobre, des responsables chrétiens avaient été convoqués par la police et avaient subi un interrogatoire au sujet de leur position sur cette manifestation.

Les pasteurs baptistes de Berean Yarian Sierra Madrigal et Yéremi Blanco Ramírez ont même dû signer un mandat d’arrêt préalable le 21 octobre, qui justifierait leur arrestation s’ils participaient à la manifestation.

Mais malgré cette répression, des responsables religieux se sont associés aux petits rassemblements qui avaient lieu dans différents quartiers de l’île.

Alberto Reyes est prêtre. Il a lui aussi été menacé d’arrestation, mais se dit « pour être fidèle aux enseignements de l’Évangile ».

« [On nous a dit que], si nous participons à la manifestation, nous serons arrêtés. Nous sommes prêtres pour prêcher l’évangile. Et l’Évangile de Jésus-Christ parle de liberté, il parle de justice, il parle de vérité. C’est ce que les gens demandent. Si être arrêté est le prix à payer pour être fidèle aux enseignements de l’Évangile, qu’il en soit ainsi. Si Dieu le veut demain, nous serons là, accompagnant notre peuple, marchant dans nos rues qui ne sont toujours pas libres. »

Christian Solidarity Worldwide affirme « le droit de tous les Cubains à s’exprimer pacifiquement et salue le courage des prêtres, des religieuses et des dirigeants laïcs qui ont marché dans les rues pour soutenir ce droit, même face aux menaces de violence et d’emprisonnement ».

M.C.


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